jeudi 14 février 2008

Les produits du Terroir en R.H.F.

Depuis quelques années, la notion de "Terroir" est revenue en force.
L'engouement pour les produits sains, et le ras le bol de la "mal-bouffe", ont pris une ampleur croissante.
Le développement des fermes auberges, des gîtes ruraux et du tourisme vert, s'est accru considérablement. De même, certains producteurs locaux ont eu l'idée de se regrouper en magasins coopérateurs, et rencontrent un franc succès.
Enfin les grandes surfaces, qui profitent de ce mouvement, organisent des stands dédiés à la promotion des produits régionaux avec dégustation.
En R.H.F. quelques mises en avant se font, mais de manière très sporadique.
Une seule chaîne hotellière organise des semaines du Terroir!!!!!
On trouve des produits du Terroir partout?
NON, la R.H.F. et surtout la restauration collective n'a pas du tout intégré les produits locaux dans leurs achats et donc leurs menus.
A part la semaine du goût, une fois par an, et qui n'est pas forcément sur le thème des produits régionaux, on ne trouve pas grand chose. Comble, on arrive a élaborer des repas thématiques Italien, Espagnol, Grec, Asiatiques, ce qui est une très bonne chose, mais rien sur la cuisine locale ou en tous cas pas avec des produits locaux! Exemple : Opération choucroute dans une école, avec des aliments importés...

Suite au grenelle de l'environnement, l'état veut imposer un repas BIO par semaine dans les établissements scolaires, malheureusement personne ne sait comment organiser la distribution de ces produits et comment les commercialiser (disponibilité, saisonnalité, logistique, coût....).

On ne peut pas reprocher aux chambres d'Agriculture de ne pas communiquer sur les produits régionaux, mais cette communication n'est pas ciblée sur la R.H.F., et les pouvoirs publics ne font rien pour obliger ou organiser des événements réguliers dans ce domaine.

Le problème réside dans le fait qu'il faut distinguer la fabrication artisanale de la fabrication industrielle!
Aujourd'hui l'élaboration des produits du Terroir doit répondre aux contraintes de règles d'hygiène, de tracabilité, de normes comme tous les autres produits alimentaires.
Et en même temps, faire face aux problèmatiques économiques afin de conserver des prix abordables.
La championne dans cet exercice (bien contraignant) est l'industrie agro-alimentaire, qui a les moyens de se plier à toutes ces normes. Pas le producteur artisanal.

On parle d'apprendre le goût à nos enfants, il est évident que cet apprentissage passera par la découverte de notre patrimoine gastronomique.
Si l'on veut conserver notre biodiversité nationale et régionale, apprecier une cuisine simple, franche, parfumée avec une odeur de fumet, de senteurs saisonnières, et le goût de l'authentique, nous nous devons de transmettre ce patrimoine à nos futures générations.

Enfin, on nous parle de développement durable sur le plan mondial, mais n'oublions pas avant tout, de commencer par un développement durable de nos régions.
Pour cela nous devons répondre à des ambitions pour notre bien être culturel, social, économique et humain, qui sont :
- Lutter contre le changement climatique.
- Préserver la biodiversité de nos régions.
- Améliorer l'épanouissement personnel et économique de chaque intervenant de la chaîne alimentaire.
- Dynamiser le développement des modes de production en rapport à nos modes de consommation.
- Innover pour des régions compétitives et responsables.
- Construire une région équilibrée, harmonieuse et solidaire.

Avant de prendre toute décision chacun dans nos secteurs, sachons mettre en avant tous ces critères pour le bien être et la pérennité de tous, et non pas systématiquement et uniquement pour des raisons économiques.

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